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Channel: Rite Écossais Rectifié
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Les trois éléments pendant les voyages

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Le Rite Ecossais Rectifié, comme d’autres rites maçonniques, accorde une place centrale aux « éléments » par lesquels le récipiendaire est éprouvé pendant les voyages, lors de sa réception au grade d’Apprenti.

Mais le Rite Ecossais Rectifié va se distinguer des autres rites maçonniques en présentant, dans sa symbolique, non pas quatre, mais trois éléments. En fait, le choix des éléments et leur nombre, les maximes qui y sont associées constituent un des fondements de la pensée de ce rite à propos de la Création du monde, de la condition originelle et actuelle de l’homme.

La grande majorité des Loges Rectifiées utilisent aujourd’hui le Rituel rédigé, en 1782, au Convent de Wilhemsbad et complété par Jean Baptiste Willermoz et communiquée par lui, en 1802, à la R.L. « La Triple Union » à Marseille. L’épreuve des « trois éléments » pendant les voyages du Rite Ecossais Rectifié fait partie des rajouts willermoziens (1788 ?) post-Wilhemlsbad.

Les éléments ou les principes corporels

Il est fort probable que, de tout temps, l’une des caractéristiques essentielles de l’homme a été de vouloir comprendre le monde, visible et invisible, dans lequel il se trouve, qui le constitue et qu’il contribue à constituer en un foisonnement complexe de paradoxes, de joies et de peines, de pérennité et de finitude …

Pour la plupart des enseignements traditionnels, les éléments sont les principes corporels ou les essences fondamentales de toutes les formes, de tous les corps matériels présents dans notre monde. Ils représentent les essences génératrices qui ont structuré la matière chaotique, en donnant forme et vie à tous les corps.

Les dictionnaires de langue française donnent au mot « élément » plusieurs définitions. Retenons celle du Petit Robert : « l’élément désigne le principe constitutif des corps matériels. » Willermoz est bien du même avis lorsqu’il écrit que les éléments contribuent à « la formation et à la composition des corps. »

Le nombre des éléments n’est pas universellement fixé dans toutes les traditions. Il est de cinq en Extrême- Orient : la foudre, le vent, le feu, l’eau et la terre pour le Japon ; le métal, le bois, l’eau, la terre et le feu pour la Chine.

Pour les Grecs anciens, comme pour la grande majorité des Rites maçonniques, il y a quatre éléments : le feu, l’air, l’eau et la terre. Le Rite Ecossais Rectifié, lui, se distingue en ne considérant que trois éléments : le feu, l’eau et la terre.

Trois éléments et non pas quatre

Willermoz écrit : « Vous avez peut-être été étonné de n’entendre parler que de trois éléments, au lieu de quatre que l’on admet vulgairement pour la formation et la composition des corps. » Et de poursuivre : « Il n’y a effectivement que trois éléments, comme il n’y a que trois principes fondamentaux, que l’on dénomme philosophiquement soufre, sel et mercure, ou feu, eau et terre. »

Les rédacteurs du Rite Ecossais Rectifié semblent ainsi s’être détachés de la théorie grecque des quatre éléments et du symbolisme général maçonnique. Ils ont fondé une théorie du ternaire qui semble puiser largement ses principes dans l’ésotérisme biblique et la doctrine que Martines de Pasqually présente dans son « Traité de la réintégration des êtres… », oeuvre qui traite des rapports entre Dieu, l’homme et la nature.

Le choix des trois éléments feu, eau et terre, l’absence de l’air en tant qu’élément, l’ordre précis dans lequel ces éléments sont ordonnancés, leur mode d’action pendant la cérémonie de réception du candidat, les endroits où se situe chaque élément dans la loge, confèrent au Rite Ecossais Rectifié des spécificités bien marquées que nous tenterons d’approcher dans de futurs articles.

Les trois éléments des voyages | Rite Ecossais Rectifié -2

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Les trois éléments feu, eau et terre

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Au Rite Ecossais Rectifié, la présentation successive des trois éléments Feu, Eau et Terre, dans cet ordre précis pendant les voyages, n’est pas innocente. Notons que le choix de cet ordonnancement est inversé par rapport à d’autres rites maçonniques qui font usage des éléments.

Les trois premiers jours de la Création dans la Bible

Feu, Eau et Terre, dans cet ordre, peuvent rappeler les trois premiers jours de la Création de la tradition biblique. On note, en effet, dans le livre Genèse, que le premier jour a lieu la séparation des ténèbres et de la lumière (Feu). Le deuxième jour se produit la séparation des eaux (Eau). Le troisième jour apparaissent les continents (Terre).

Cette manifestation ternaire s’effectue au moyen de la parole divine :  » Et Dieu dit…  » (l’Air). L’air (qui n’est pas un élément pour le Rectifié) est ici une émanation du souffle de l’esprit, qui, dans le livre Genèse, se meut sur les eaux primordiales pour les séparer et créer le monde.

On retrouve la mise en œuvre des trois éléments, dans le même ordre, dans le rituel hébraïque qui préside à l’entrée du shabbat chaque vendredi soir. En effet, dans ce rituel, la femme du foyer procède à l’allumage de deux bougies, ce qui symbolise le feu, puis le père de famille fait goûter le vin à tous les convives présents et se lave ensuite les mains, ce qui symbolise l’eau et enfin, il bénit le pain qui est le fruit de la terre, en le saupoudrant de sel et en le distribuant. Et lorsque l’on sait que le shabbat célèbre notamment l’acte de création du monde, nous trouvons là une intéressante correspondance avec le ternaire du Rectifié : Feu, Eau et Terre.

La loi des trois forces

Le feu et l’eau sont deux principes d’une nature si opposée qu’ils ne s’uniraient jamais sans un médium qui modère leur action réciproque et en lie les effets. Entre les deux forces contraires, que sont l’eau et le feu, apparaît la nécessité d’une troisième force qu’est la terre qui opère la jonction entre deux forces que tout oppose.

L’eau et le feu sont ennemis par nature, mais leurs qualités et leurs influences vont en quelque sorte s’associer dans ce réceptacle qu’est la terre. « Il se trouve dans l’intérieur des terres des sources jaillissantes d’eau et de feu », écrit Louis Claude de St Martin. La terre, en tant que troisième élément, peut être considérée comme le réceptacle des deux premiers.

C’est grâce à la terre, qu’un mariage fécond entre le feu et l’eau va pouvoir se réaliser. « Le grain mis en terre y reçoit la vie », dit le rituel du Rectifié qui souligne ainsi le caractère fécondateur de la terre que l’on peut comparer à une immense matrice. Le grain mis en terre va enfanter, multiplier les formes et les êtres. La terre reçoit la semence de vie, la garde, la nourrit et la mène au terme de sa maturation.

Ainsi se trouve observée une des caractéristiques la loi des trois forces qui est à la racine de nombreux enseignements ésotériques. Une force ou deux ne peuvent jamais rien produire. La présence d’une troisième force est nécessaire parce que c’est uniquement avec son aide que les deux premières peuvent produire un phénomène sur n’importe quel plan. Si les trois principes sont indissociables l’un de l’autre et forment un tout, il est important de retenir que les deux premiers principes en postulent un troisième.

Trois éléments Feu, Eau, Terre | Rite Ecossais Rectifié -2

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Le voyage intérieur

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C’est dans le voyage intérieur que se trouve le chemin de la Lumière qui conduit vers l’Unité.

Le Maçon voyage de l’Occident vers l’Orient. En avançant vers l’Orient, ne s’agit il pas finalement moins d’avancer vers un lieu que de chercher à atteindre un état, de retourner à l’état édénique qui signifie le jardin de la claire perception intérieure ? En fait, l’Eden, le Paradis, symbole de bonheur, de paix et d’harmonie, ne se trouve-t-il pas, au bout du voyage, au-dedans de chaque âme humaine ?

Le voyage du dehors vers le dedans

Chemin faisant, tout en cherchant sa route, celui qui voyage de l’occident à l’orient démêle les fils de son propre destin, mais sa plus grande découverte reste lui même. Ainsi la migration entreprise désigne le voyage du dehors vers le dedans.

Certains textes alchimiques affirment que « le soleil correspond à l’étincelle divine qui est dans l’homme ». En effet, il est un autre soleil, celui qui illumine l’homme intérieur. Comme l’écrit Marie-Madeleine Davy : « Si le soleil extérieur fait féconder et fait germer fleurs et fruits, le soleil intérieur possède sa propre fécondité, il engendre les dons de l’esprit. » Aller vers l’orient, c’est une invitation au voyage dans le cosmos intérieur, c’est tenter d’éveiller cette partie lumineuse enfouie dans les profondeurs du cœur de chaque être humain.

Le rituel du 2ème grade du Rite Ecossais Rectifié engage bien le Maçon à un voyage intérieur, à cette descente en lui-même, à la rencontre de son être. Le Vénérable Maître dit en effet : « Pénétrez courageusement dans les replis de votre cœur, sondez jusque dans le fond de votre âme pour y trouver la connaissance de vous même. Ce travail est pénible, il est vrai; mais il donne la clé de tous les mystères, et conduit au vrai bonheur. »

A la fin de chaque la tenue du Rite Ecossais Rectifié, le Vénérable Maître dit : « Mes Frères, lorsque pour perfectionner votre travail, vous chercherez la lumière qui vous est nécessaire, souvenez vous qu’elle se tient à l’Orient et que c’est là seulement que vous pouvez la trouver… ». En tout homme se trouve la lumière, et c’est dans le Temple de l’Esprit humain que la lumière doit être recherchée. Un sage de l’Antiquité écrivait : « Quand on met ses affaires en ordre au moyen de la pensée correcte, la lumière n’est plus dispensée par les choses extérieures ; elle se nourrit d’elle-même à l’intérieur de l’homme. »

Le voyage vers l’Orient

Le lever du soleil qui a lieu à l’orient est un réveil aux choses, l’éveil spirituel à soi même, à sa propre Plénitude lumineuse. Il donne au Maçon l’impulsion créatrice capable d’entrer en résonance harmonique avec la lumière primordiale qui est à l’Orient. Entrer en résonance avec la lumière de l’Orient, c’est découvrir que nous ne sommes pas seulement les fils de nos parents, de la société et du cosmos, conditionnés par nos gènes, l’histoire de notre civilisation, le climat de nos pays, mais que nous sommes aussi les enfants de la Lumière.

Le voyage intérieur | Rite Ecossais Rectifié -2

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La sagesse, le sage

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Les textes des rituels du Rite Ecossais Rectifié font plusieurs fois référence à la « sagesse », « sagesse (qui) est la seule parure qui distingue vraiment les hommes… », lit-on dans ces textes.

D – Qu’est-ce que la Franc-Maçonnerie ?
R – C’est une école de sagesse et de vertu, qui conduit au Temple de la vérité, sous le voile des symboles, ceux qui l’aiment et qui la désirent.
(Questions-réponses au 1er grade du Rite Ecossais Rectifié)

Deux Frères influents de la GLDF ont rédigé, en 1987, une déclaration en quinze points dont l’article 13 est le suivant : « La Franc-Maçonnerie est composée d’hommes qui s’assemblent pour pratiquer la vertu, travailler à vaincre leurs passions et parvenir ainsi à la maîtrise de soi. C’est par la quête de la sagesse qu’ils font rayonner l’Ordre tout en observant dans sa rigueur le secret maçonnique. »

La sagesse et la connaissance de soi

D’un point de vue philosophique et moral, la « sagesse » peut être comprise comme une capacité intellectuelle à discerner le bien et le mal, une disposition d’esprit, une façon d’être sereine ou une pratique équilibrée qui refuse les extrêmes.

C’est en substance ce que précise Marie Madeleine Davy, dans son livre La montagne et sa symbolique :
« La sagesse consisterait à se tenir avec lucidité entre deux penchants, à s’observer afin de ne pas devenir la proie d’un découragement momentané ou d’une euphorie dépassant une juste mesure. Grâce à la connaissance de soi, l’individu discerne ses points forts et aussi ses faiblesses. Capable de composer avec eux, il se dirige dans l’existence à la façon d’un pilote ou d’un cavalier tenant avec dextérité les rênes de sa monture. »

« La sagesse consiste plus dans la conduite que dans le savoir » écrit Emmanuel Kant. La voie de la sagesse passe par un travail constant sur soi. « Connaître les autres est sagesse. Se connaître soi-même est la sagesse supérieure. Imposer sa volonté aux autres, est force. Se l’imposer à soi-même est force supérieure » (Lao Tseu)

La science du Sage

« Ceux qui savent ne parlent pas. Ceux qui parlent ne savent pas. Le sage enseigne par ses actes, non par ses paroles », écrit Tchouang-Tseu.

Les textes des rituels du Rite Ecossais Rectifié précisent :

« C’est dans le silence, la retraite et le calme des sens que le Sage se dépouille des passions, des préjugés et qu’il fait des pas assurés dans le sentier de la vertu et de la vérité. »

« L’insensé voyage toute sa vie sans savoir ni où il va, ni d’où il vient, ni ce qu’il doit faire. Mais le sage se rend compte de tous ses pas, parce qu’il en connaît l’importance et le but. »
« Chercher avec un cœur droit, demander avec résignation et discernement, et frapper avec confiance et persévérance, telle est la clé de la science du sage. »

Mais l’apôtre Paul avertit : « Que nul ne s’abuse ! Si quelqu’un parmi vous se croit un sage au jugement de ce monde, qu’il se fasse fou pour devenir sage, car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. »

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La course du soleil, entre orient et occident

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La lumière du soleil meurt chaque soir et renaît chaque matin … à l’Orient. Ce continuel passage de l’ombre à la lumière, de la lumière à l’ombre fait du soleil un symbole de régénération.

On lit dans Ecclésiaste 1, 5 : « Le soleil se lève, le soleil se couche ; il soupire après le lieu d’où il se lève de nouveau. » Chaque jour, en effet, le soleil franchit la ligne d’horizon à l’est (à l’orient) et descend sous la ligne d’horizon à l’ouest (à l’occident). Ce mouvement cyclique trouve sa force dans une réitération périodique continue.

La course du soleil, entre mort et résurrection

Le soleil vit, circule, éclaire, mais, aux yeux de l’homme, il interrompt sa course le soir, comme pour se reposer ou descendre au royaume des ombres où sa force et sa lumière sont comme menacés de mort. Mais, avec une régularité sans pareille, le soleil resurgit à nouveau et reprend son essor. Gandhi écrivait : « Le soleil n’a jamais donné l’impression de souffrir de surmenage et pourtant, sans relâche et avec une régularité sans pareille, il s’acquitte de son service ».

Chaque matin annonce le jour qui succède à la nuit. La course du soleil nous enseigne que tout mouvement se décrit entre une naissance et une mort. Mort uniquement apparente, car le soleil, en disparaissant à l’occident, prépare sa résurrection. Rien ne commence et rien ne finit d’une manière absolue. Il n’y a de commencement et de fin qu’en apparence. En réalité, tout se tient, tout est recommencement, tout se continue…

Le soleil, symbole de régénération

Ce continuel passage de l’ombre à la lumière, de la lumière à l’ombre fait du soleil un symbole d’immortalité. L’idée de renaissance, liée au mouvement solaire, est notamment exprimée symboliquement dans l’Evangile de Jean (12, 24) par l’image du grain enterré qui, de manière cyclique, doit mourir afin de devenir épi.

L’homme, assimilant son destin à celui de la lumière issue de l’Orient, symbole de régénération, prend alors par elle espérance et confiance en la pérennité de la vie. La lumière qui se lève à l’Orient est, pour l’homme, le symbole d’une puissante volonté de survie, de la résurrection, du triomphe de la vie sur la mort.

L’action de naissance et de renaissance de la lumière solaire, sans cesse répétée, se retrouve dans l’image du Phénix, cet oiseau mythique et fabuleux, d’une splendeur sans égale, doué d’une extraordinaire longévité.

Le Phénix se levait avec l’aurore comme un soleil ; la légende le fit se consumer et s’éteindre comme le soleil, dans les ténèbres de la nuit, puis renaître de ses cendres. Le Phénix était, dans l’Egypte ancienne, un symbole des révolutions solaires ; il était associé au cycle quotidien du soleil et au cycle annuel des crues du Nil, d’où son rapport avec la régénération et la vie, avec le mythe de l’Eternel Retour. Solange Sudarkis écrit que « le mythe du Phénix nous apprend à brûler nos insuffisances et à renaître des cendres du vieil homme. »

Course du soleil | Rite Ecossais Rectifié -2

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Le symbole des deux triangles entrelacés

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La figure de deux triangles équilatéraux entremêlés dont les pointes sont dirigées l’une vers le haut, l’autre vers le bas, est présente dans la plupart des traditions à caractère ésotérique.

Dans un article précédent nous avons traité d’une des orientations symboliques qui pouvait être donnée à cette figure géométrique en considérant le double triangle comme une représentation du mariage de l’eau et du feu, des noces de la lune et du soleil, de l’union du masculin et du féminin.

Les deux triangles dans la tradition judaïque

Les deux triangles entrelacés forment une figure symbolique présente donc dans bien des traditions, qui font notamment appel à la géométrie symbolique, et plus particulièrement dans celle du judaïsme. Dans cette tradition, cette étoile à six branches, que l’on appelle « l’étoile de David », représentait les armoiries de la maison du Roi David : trois lions ornant les deux triangles de l’étoile. Selon la légende, ce sceau magique a été confié au roi d’Israël par le Créateur qui y a gravé son Nom (le tétragramme), désignant ainsi David comme son ministre sur terre.

On appelle encore cette figure géométrique « bouclier de David » et l’on pense que ce signe protecteur et miraculeux figurait sur les boucliers des soldats du roi David.

Cette figure est également appelée le « sceau de Salomon ». Salomon, fils de David, le sceau de ce souverain que la Tradition présente comme « le symbole de la sagesse, de la maîtrise des forces de la nature, du gouvernement des hommes, par l’usage efficient des ressources naturelles, par l’empire de la moralité et de la justice, de la paix entre les créatures et avec les animaux, de la santé du corps et de l’esprit. »

On voit souvent la figure du sceau de Salomon dans la Kabbale, notamment dans des talismans, où elle symbolise, dans cette Tradition, « le fait que l’homme scelle sa destinée dans un cercle magique que les démons ne pourront investir, en se protégeant des mauvais génies, conformément aux pouvoirs ésotériques que les légendes attribuent au roi Salomon. »

Les deux triangles dans les autres traditions

Mais nous retrouvons également ce très ancien symbole dans les traditions chrétiennes et musulmanes, des églises présentent, dans leur architecture, cette figure des deux triangles ; le bouddhisme et l’hindouisme utilisent aussi ce symbole, et René Guénon a écrit des textes remarquables à ce sujet.

La Franc-Maçonnerie, proche de la tradition biblique, utilise, elle aussi, la figure de ce double triangle en lui accordant des sens symboliques riches et variés comme, par exemple, le Rite Ecossais Rectifié qui dit de ce symbole, dans son rituel du 4ème grade, qu’il représente le mystère de la double nature de « celui qui est la vraie lumière du monde » et de l’homme qui est à son image…

Deux triangles entrelacés | Rite Ecossais Rectifié -2

triangles triangles triangles triangles

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Les 7 couleurs de l’arc en ciel

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Dans la tradition biblique, le septième jour symbolise l’alliance avec Dieu. La bible nous parle d’une autre alliance, survenu après le fameux déluge lorsque l’Eternel dit à Noé : « J’ai placé mon arc dans la nuée, et il servira de signe d’alliance entre moi et la terre » (Genèse 9, 13). L’arc dans la nuée, c’est l’arc en ciel aux sept couleurs.

6+1 couleurs

Dans la gamme des couleurs, nous comptons trois couleurs primaires, appelées aussi fondamentales ou de base que sont le rouge, le bleu et le jaune. Si l’on marie ces couleurs deux à deux, nous obtenons tr +ois couleurs complémentaires ou composées que sont le violet, l’orangé et le vert. Cela fait 6 couleurs.

Mais il y une septième couleur, invisible à nos yeux, c’est le blanc qui n’est autre que la lumière dans sa pureté absolue, et toutes les autres couleurs ne sont que le produit d’une différenciation de la lumière blanche.

Le blanc, principe des autres couleurs

René Guénon développe des commentaires particulièrement instructifs à propos du nombre sept qu’il met en rapport avec les couleurs et les directions de l’espace :

« …le 7e terme devra, par rapport aux 6 couleurs, jouer le même rôle que le centre par rapport aux 6 directions ; et, en fait, il se placera aussi au centre du schéma, c’est à dire au point où les oppositions apparentes, qui ne sont en réalité que des complémentarismes, se résolvent dans l’unité.

Cela revient à dire que ce 7e terme n’est pas plus une couleur que le centre n’est une direction, mais que comme le centre est le principe dont procède tout l’espace avec 6 directions, il doit aussi être le principe dont les 6 couleurs sont dérivées et dans lequel elles sont contenues synthétiquement.

Ce ne peut donc être que le blanc, qui est « incolore » comme le point est sans « dimensions »; il n’apparaît pas dans l’arc-en-ciel, pas plus que le point (7e rayon) n’apparaît dans une représentation géométrique.

Le véritable septénaire est donc formé ici par la lumière blanche et les 6 couleurs en lesquelles elle se différencie; le 7e terme est en réalité le premier puisqu’il est le principe de tous les autres, qui sans lui ne pourraient avoir aucune existence; mais il est aussi le dernier en ce sens que tous rentrent finalement en lui : la réunion de toutes les couleurs reconstitue la lumière blanche qui leur a donné naissance. »

7 couleurs de l'arc-en-ciel | Rite Ecossais Rectifié -2

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Midi plein, heure de plénitude

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Il est midi plein », dit le rituel d’ouverture des travaux du  Rite Ecossais Rectifié. Nous ne pouvons ajouter ne serait-ce qu’une fraction de temps en plus sans que cela ne déborde. La coupe est pleine, la limite maximum est atteinte.

Midi est « plein » car il contient toute la quantité possible de lumière. La lumière qui brille à midi, puisqu’elle est pleine, n’admet aucune restriction, aucune demi-mesure. C’est le Tout à qui il ne manque rien, c’est le triomphe absolu de la luminosité.

L’heure de midi

Marie Madeleine Davy cite l’auteur de l’ouvrage sur l’extase dans le hassidisme, Dov Baer de Loubavitch, qui évoque un paradoxe kabbaliste selon lequel « seul le vase déjà plein de lumière divine peut recevoir davantage de lumière ». On peut comprendre, qu’ici, la lumière attire la lumière. Nous retrouvons cette même idée dans ce que les évangélistes Matthieu (13, 12) et Marc (4, 25) rapportent comme une parole du Christ : « On donnera à celui qui a mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a ».

Il y a de l’obscurité dans la lumière et de la lumière dans l’obscurité sauf au moment précis de midi. L’absence d’ombre à midi signifie que la loge est symboliquement inondée par une lumière immaculée, la lumière la plus pure. « … entrons dans les voies qui nous sont ouvertes pour perfectionner nos travaux, et que la lumière la plus pure nous aide à les vérifier », dit le Vénérable Maître à midi plein, lors de l’ouverture des travaux des loges du Rectifié.

Midi et le nombre douze

La notion de plénitude attachée à l’heure de midi (la douzième heure) est corroborée par certains aspects de la symbolique du nombre douze que les rédacteurs bibliques ont associé notamment aux douze fils de Jacob qui donnèrent les douze tribus du peuple juif. Les douze tribus représentent l’Israël total qui doit être rassemblé.

L’Apocalypse de Jean précise : « Chacune des douze tribus compte 12 000 individus, ce qui fait 144 000 serviteurs qui seront sauvés à l’ouverture du septième sceau » (Apocalypse 7, 1-8). Le Christ, pour sa part, est entouré de douze disciples.

Si le douze est le nombre de l’élection, il est également, selon le livre de l’Apocalypse, le nombre de la ville parfaite et du monde achevé, celui de la Jérusalem céleste :

Apocalypse 21
12 Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et sur les portes douze anges, et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d’Israël :
13 à l’orient trois portes, au nord trois portes, au midi trois portes, et à l’occident trois portes.
14 La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’agneau.

Le texte biblique nous apprend aussi que la cité mesure 12 000 stades de côté avec un rempart de 144 (12×12) coudées comprenant 12 portes qui « étaient douze perles; chaque porte était d’une seule perle. La place de la ville était d’or pur, comme du verre transparent. » (Apocalypse 21, 21). Dans Apocalypse 12, il est question d’une femme avec une couronne de douze étoiles. Douze est ainsi réputé pour caractériser ce qui forme un tout, un ensemble harmonieux. Ce nombre symbolise le nombre du rayonnement total, le déploiement des possibilités essentielles.

Midi, heure de plénitude | Rite Ecossais Rectifié -2

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La Lumière primordiale

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« L’Orient maçonnique est la source et le principe de la Lumière que cherche le Maçon. », lit-on dans le rituel du Rite Ecossais Rectifié. De quelle lumière s’agit-il ?

En indiquant que « la lumière est le premier vêtement de l’âme », l’Instruction Morale du 1er grade du même Rite semble évoquer la lumière primordiale, antérieure à toute création. La lumière, dans la conception biblique, préexiste à toute création, elle en est même la condition essentielle. Avant elle, le monde n’est que ténèbres ; après elle, le monde connaît son premier jour.

La  » vraie Lumière « 

Cette lumière du commencement n’est donc pas celle du soleil et de la lune, qui n’ont été créés, d’après le récit biblique, que le quatrième jour, et encore moins celle de nos lampadaires. C’est une lumière d’un autre ordre dont il s’agit ici car elle est directement issue de la parole divine : « Dieu dit que la lumière soit ; et la lumière fut ». La lumière qui se manifeste par la Parole de Dieu marque le mystère de l’intention et de l’expression de l’acte créateur du monde.

Jean, l’auteur du 4ème Evangile, sur le prologue duquel le Maçon du Rectifié a prêté son serment d’engagement, fait de la lumière le thème central de son message. Jean parle, dans son Evangile, de la « vraie lumière » qui éclaire tout homme et qui est le Verbe.

Cette lumière incréée du premier jour de la Création est immatérielle, elle est invisible aux yeux de la chair, elle demeure inconnaissable et insaisissable pour l’homme. Pourtant, d’après l’enseignement des Anciens, cette « vraie Lumière » EST en tout lieu et en tout temps, elle est « inaltérable », dit le rituel du Rite Ecossais Rectifié. Mais, « La Lumière est venue dans le monde, et le monde ne l’a pas connue », dit l’évangéliste Jean. La difficulté, pour les communautés humaines, consiste à la faire exister, à la manifester.

Aussi, pour mieux percevoir cette Lumière, qui est aussi nécessaire à l’homme que celle du soleil, les Maçons cherchent-ils à concentrer leur attention sur le moment où, symboliquement, elle rayonne avec force et majesté dans la loge, c’est à dire à l’heure de midi l’heure d’ouverture des travaux maçonniques.

La Lumière originelle

Si l’on considère que la lumière qui paraît à l’Orient représente la Lumière originelle, celle antérieure au premier jour de la Création, l’on peut dire alors que le rituel d’ouverture de la loge place ainsi les Frères dans le temps de l’origine, il les transporte au premier matin des mondes. Il les entraîne dans un processus symbolique de création ou de régénération du monde. Ce processus concerne aussi le Maçon lui-même car sa tâche est aussi d’ordonner son chaos intérieur, de se construire, en fait de « renaître »…

La lumière primordiale | Rite Ecossais Rectifié -2

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RER : Journée de rencontres et d’études

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Les Éditions de la Tarente organisent, le samedi 15 octobre prochain, près de Marseille, une journée de rencontres et d’études sur le Rite Écossais Rectifié (RER).

Quatre intervenants, spécialistes du RER

Cette journée, entre histoire, tradition et symbolisme, verra l’intervention de quatre conférenciers que sont Jean-Claude Sitbon, Serge Caillet, Loïc Montanella et Rémi Boyer. Outre leur grande connaissance du RER, les intervenants possèdent un autre point commun : ils ont édité au moins un de leurs ouvrages aux Éditions de la Tarente. Robert Guinot sera le modérateur de choix qui animera cette journée.

Le RER sous toutes ses coutures

Les inscriptions sont ouvertes mais le nombre de places est limité.

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La Sagesse personnifiée dans la Bible

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La « Sagesse », dans le Livre des Proverbes, s’exprime à plusieurs reprises comme une personne qui s’adresse aux hommes : « … écoutez, car j’ai de grandes choses à dire, et mes lèvres s’ouvrent pour enseigner ce qui est droit » (Proverbes 8, 6) ; « Hommes, c’est à vous que je crie, et ma voix s’adresse aux fils de l’homme. » (8, 4)

La Sagesse personnifiée

La Sagesse est aussi présentée comme une personne qui construit sa maison : « La Sagesse a bâti sa maison, elle s’est taillé ses colonnes, au nombre de sept… » (9, 1) Ce verset biblique donne l’idée d’une construction dans laquelle la Sagesse va demeurer comme si l’Eternel exhortait l’homme à ouvrir son cœur à la Sagesse et à la laisser faire sa demeure en lui.

La Sagesse loue elle-même ses propres attributs : « Moi, la sagesse, j’ai pour demeure le discernement, et je possède la science de la réflexion » (8, 12) … « Le conseil et le succès m’appartiennent ; je suis l’intelligence, la force est à moi. » (8, 14) Elle se définit elle-même comme vouée à ceux qui ont l’intelligence et la connaissance : « Tous (mes discours) sont clairs pour l’homme intelligent ; ils sont droits pour ceux qui possèdent la connaissance. » (8, 9)

La Sagesse s’identifie même à la  » Parole de Dieu « , elle se veut l’expression parfaite de ce que Dieu pense et de ce qu’il est : « Car ma bouche proclame la vérité, et mes lèvres ont en horreur le mensonge. Toutes les paroles de ma bouche sont justes, elles n’ont rien de faux ni de détourné… » (8, 7-8)

La Sagesse, collaboratrice du Créateur

Le Livre de Job affirme que c’est Dieu lui-même qui a établi la Sagesse : « Quand il réglait le poids du vent, qu’il fixait la mesure des eaux, quand il donnait à la pluie ses lois, qu’il traçait la route aux éclairs, alors il vit la sagesse et la manifesta ; il l’établit et même il la sonda. » (Job 28, 25-27)

Dans la Bible, Dieu manifeste la Sagesse avant même qu’aucune chose ne soit créée : « L’Éternel m’a créée la première de ses œuvres, avant ses œuvres les plus anciennes. J’ai été établie depuis l’éternité, dès le commencement, avant l’origine de la terre. Je fus enfantée quand il n’y avait point d’abîmes, point de sources chargées d’eaux. Avant que les montagnes soient affermies, avant que les collines existent, je fus enfantée. Il n’avait encore fait ni la terre, ni les campagnes, ni le premier atome de la poussière du monde. » (Proverbes 8, 22-26)

La Sagesse, qui s’annonce à la première personne, se présente comme la collaboratrice de Dieu : « J’étais là quand il disposa les cieux, quand il traça un cercle sur la surface de l’abîme, quand il fixa les nuages en haut, quand les sources de l’abîme jaillirent, quand il assigna à la mer une limite, que ses eaux ne devaient pas franchir, quand il traça les fondements de la terre, j’étais à ses côtés, son ouvrière. J’étais toute allégresse, jour après jour, m’égayant devant lui sans cesse… » (Proverbes 8, 27-30)

Nous ne pouvons pas manquer de rapprocher cette Sagesse-là  de la « mère céleste » des gnostiques qui se trouve aux côtés de l’Eternel.

La sagesse personnifiée dans la Bible | Rite Ecossais Rectifié

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La double nature de l’homme

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L’homme n’est pas unidimensionnel. Il possède une double nature car il est marqué par le mystère de sa double origine évoquée notamment par les textes bibliques.

La double origine

En Genèse 2, 7 nous lisons, en effet : « Et l’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière du sol, et il souffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint un être animé (ou, suivant d’autres traductions, un être vivant). » Dans ce passage, le récit établit une claire distinction entre l’origine du corps, la poussière du sol, et celle de l’âme, le souffle de Dieu. Par l’effet conjugué des deux, l’homme devint une âme vivante, ce qui signifie un être vivant.

L’enseignement sur la double origine de l’homme est corroboré par d’autres passages de l’Écriture :

1 Corinthiens 15, 45
« C’est l’origine divine de ce souffle de vie dont elle est animée, qui fait que l’âme humaine possède en elle un organe pour remonter à Dieu et communiquer avec lui, comme elle communique avec le monde extérieur par le corps. Cet organe supérieur de l’âme, en tant que distinct de celle-ci, se nomme l’esprit. »

Ainsi, l’homme est formé de la poussière du sol, de la terre. La terre est ici symbole des désirs terrestres, des désirs matériels et sexuels. L’homme est naturellement porté à rechercher la satisfaction de ce type de désirs, bases élémentaires de survie pour l’individu et pour l’espèce. Mais l’homme est en même temps la créature par le « souffle de Dieu ». Il est ainsi enfant de l’esprit créateur, fils de la Lumière, tout en étant né de la terre.

J.B. Willermoz met en exergue cette dualité de l’homme due à sa double origine lorsqu’il écrit que, par sa nature terrestre, « l’homme est esclave des sensations et des besoins physiques », par sa nature divine, « il fait éclater la grandeur et la noblesse de son origine ».

Louis Claude de St Martin reconnaît « deux êtres dans l’homme » : l’être sensible et l’être intellectuel, et pour principe universel « la Cause intelligente et active », c’est-à-dire le Verbe animant la matière. Le philosophe inconnu écrit : « Depuis sa chute, l’homme s’est trouvé revêtu d’une enveloppe corruptible parce qu’étant composée, elle est sujette aux différentes actions du sensible qui n’opèrent que successivement et qui, par conséquent, se détruisent les unes les autres. Mais, par cet assujettissement au sensible, il n’a point perdu sa qualité d’Etre intelligent en sorte qu’il est à la fois grand et petit, mortel et immortel, toujours libre dans l’intellectuel, mais lié dans le corporel par des lois indépendantes de sa volonté, en un mot, étant l’assemblage de deux natures diamétralement opposées, il en démontre alternativement les effets d’une manière si distincte qu’il est impossible de s’y tromper… »

La double tension

Cette double origine exprime clairement les deux possibilités devant lesquelles se trouve l’homme en permanence : écouter sa nature terrestre, son être existentiel, l’appel à la multiplication souvent excessive des désirs qui dispersent ou égarent ou bien alors écouter son être essentiel, sa nature divine.

L’homme est ainsi partagé entre deux penchants, celui qui entraîne des pulsions destructrices voire autodestructrices et celui qui constitue un immense potentiel d’amour et de générosité. C’est ce double aspect qui confère à l’homme toute son humanité.

La double nature de l'Homme | Rite Ecossais Rectifié -2

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L’ escalier de sept marches

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Au RER, un escalier « mystérieux » de sept marches figure sur le tableau de loge.

Les marches de cet escalier peuvent être vues comme des degrés qui marquent les étapes de la progression spirituelle du maçon qui, ayant atteint la septième et la dernière marche connaît le sommet de sa profession.

Pour le maçon, la montée de cet escalier, peut également évoquer le dépassement de soi. Il exprime aussi, par l’invitation à un mouvement vers le haut, la verticale de la relation et de la disponibilité à Dieu, donc une certaine aptitude à la transcendance.

L’ escalier et le nombre sept

Dans bien des formes traditionnelles, le processus initiatique est symbolisé par une ascension. L’ escalier, le pilier, l’échelle, la corde, ou l’arbre permet cette ascension : l’échelle chamaniste ou celle des prêtres de Mithra, l’échelle du songe de Jacob, les cercles du Paradis de Dante, l’ascension de la montagne sacrée, les stations de la montée au mont Carmel chez saint Jean de la Croix, l’élévation de saint Paul au troisième ou au septième ciel …

Dans la voie initiatique, l’ascension est toujours progressive, marquée par des degrés qui sont souvent au nombre de sept. Dans de très nombreux rituels religieux et initiatiques, 7 est le nombre des états spirituels hiérarchisés qui permettent le passage de la terre au ciel ; il est ainsi le nombre qui marque une ascension céleste.

L’ escalier de sept marches, les sept cieux

Avec bien d’autres, Dante, nous indique que le 7 est le nombre de la totalité des demeures célestes.

St Irénée de Lyon, l’un des plus illustres Pères de l’Eglise du 2è Siècle, affirme : « Le monde se compose de sept cieux. Y habitent les vertus, les anges et archanges ; ils remplissent les fonctions du culte envers le Dieu bon et créateur de tout. C’est pourquoi est abondante l’habitation de l’esprit de Dieu ».

Dans le Coran, on peut lire que : « Dieu a formé les sept cieux posés les uns au-dessus des autres. Tu ne trouveras aucune imperfection dans la création du Miséricordieux. Lève les yeux vers le firmament ; y vois-tu une seule fissure ? » (67, 3) Toujours dans le Coran, « C’est Lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur la terre, puis il tourna sa volonté vers le ciel et l’agença (ou le partagea) en 7 cieux… » Les commentateurs du Coran indiquent que le prophète Mahomet eut accès au septième ciel.

La tradition judaïque précise que, lorsque Dieu a donné la Torah aux Israélites, Il leur ouvrit les sept cieux et ils virent qu’il n’existait rien que sa Gloire. Dans le Zohar, les degrés initiatiques sont composés de 7 palais, et chaque palais est gardé par un ange qui impose des épreuves.

L’ésotérisme chrétien parle des mystères de la descente et de l’ascension du Christ à travers les 7 cieux habités par les anges. La Parole de Dieu, le Verbe créateur descend de son trône en une sublime et impensable involution. Le mystère de l’incarnation du Fils de Dieu s’y révèle avec une intensité bouleversante dans la descente cachée du Christ à travers les sept cieux.

7 ordres planétaires, 7 cieux, 7 hiérarchies angéliques, 7 demeures célestes, j’offre à votre méditation l’analogie qui peut être faite avec les sept marches de l’ escalier maçonnique.

L'escalier de sept marches | Rite Ecossais Rectifié -2

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Le nom de « Babel » et sa double étymologie

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Le nom « Babel » possède, dans la langue hébraïque, une double étymologie qui rend bien compte de l’ambivalence de cette cité et de sa tour, sous le signe à la fois de la merveille (technologique) et de la malédiction.

Nous lisons dans le 1er verset du chapitre 11 du livre biblique Genèse, consacré à Babel : « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots », et dans le verset 7 : « Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres ». Si le mythe de Babel est traditionnellement celui de la démesure et de l’orgueil humains, il est aussi celui de la confusion des langues. Il pose la question de la perte d’une langue unique par l’humanité qui n’est pas sans rapport avec celle de la « Parole perdue » dans la tradition maçonnique.

« Babel », porte du ciel ou lieu de confusion

Le nom de Babel, qui vient du mot akkadien Bāb-ili, se traduit par « la porte de Dieu ». De même, Bab-El, dans la langue sémitique, veut dire « porte du ciel ».

Mais le livre biblique Genèse, pour définir Babel, semble plutôt retenir l’étymologie populaire du verbe hébreu « BaLal » qui peut signifier « mélanger, confondre », ce qui correspondrait au verset : « … Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Éternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Éternel les dispersa sur la face de toute la terre. » (Genèse 11, 8-9)

Babel, « porte du ciel » ou « porte de Dieu », devient ainsi, pour la tradition biblique, Babel, le lieu où tout va se « confondre » et à partir duquel tout va se « disperser »… Cette double étymologie rend bien compte de l’ambivalence de cette cité et de sa tour, sous le signe à la fois de la merveille (technologique) et de la malédiction.

Babel la confusion, confusion des langues des hommes qui ne s’entendirent plus et virent leurs efforts réduits à néant, c’est donc ce que semble retenir la tradition biblique. Il est vrai que « Babel », nom hébreu de Babylone – la grande cité-état mésopotamienne (fondée par les Akkadiens vers 2325-2160 av. J.C.) – a toujours symbolisé, dans la culture juive, l’hostilité contre Israël, et ses constructions géantes ont représenté le paganisme et l’oppression.

Cette interprétation négative du mot « Babel » est demeurée d’ailleurs dans la langue française car les termes « Babel, babélique » sont devenus des termes péjoratifs, synonymes de confusion, chaos, incompréhension, désordre…

Babel et la plaine de Schinear

Le texte biblique précise : « Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. » (Genèse 11, 2) Certains commentateurs estiment que « Schinéar » est la région située entre le Tibre et l’Euphrate, où l’on situe Babylone en Mésopotamie, l’actuel Irak.

Notons que le pays (ou la région) de Schinéar a, au sein de la tradition judaïque, une très mauvaise réputation car il est souvent présenté comme le royaume des idoles et des faux semblants. Chiméar en hébreu signifie : « le mugissement des rejetés », cet endroit fait référence aux noyés du déluge, le Midrash dira même que lorsque les hommes sont arrivés dans cette ville (dans cette plaine), ils ont trouvé des monceaux de cadavres datant du Déluge.

Annick de Souzenelle écrit que l’homme « s’élance dans une plaine appelée Shinear, qui signifie un lieu où l’on beugle, où l’on pousse des cris d’animaux, où l’on est dans la souffrance, plaine qui sera appelée plus tard Babel ».

Tour de Babel | Rite Ecossais Rectifié -2

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La loi de la dualité

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Une même intuition philosophique semble partagée en de nombreuses civilisations : l’être humain ne connaît la réalité qu’à travers la dualité des aspects opposés.

La dualité ou les couples d’opposés

Aristote, dans sa présentation de la doctrine pythagoricienne, illustre cette tendance à structurer le monde en un nombre infini de couples d’opposés, à tout ordonner selon des couples de contraires. Il évoque, en effet, une série de dix principes qui forment autant de binômes : Limité et Illimité, Impair et Pair, Un et Multiple, Droit et Gauche, Mâle et Femelle, en Repos et en Mouvement, Rectiligne et Courbe, Lumière et Obscurité, Bon et Mauvais, Carré et Oblong.

La nature opère en deux principes contraires : affirmation et négation, don et refus. Cette opposition de deux principes se marque par une activité rythmique, alternante, analogue, par exemple, aux fleurs qui s’ouvrent et se contractent alternativement ou à la lumière solaire qui exerce son action sur la terre durant le jour et qui se rétracte pendant la nuit. C’est par une série d’actions et de réactions que le cosmos se maintient : la répulsion qui disperse et l’attraction qui rassemble.

On peut également noter l’analogie qui existe avec la diastole et la systole du cœur et la circulation du sang dans l’être vivant. La pulsation vivante de la respiration vient du jeu alterné dans lequel l’expiration aboutit à une inspiration et l’inspiration à une expiration. Chaque fois que, dans l’un ou l’autre sens, le mouvement ralentit, la vie est troublée. Si ce mouvement s’arrête, la vie cesse.

Diviser ce qui est uni, unir ce qui est divisé, telle semble être la vie de la nature. L’amour attire tandis que la haine repousse et l’une et l’autre sont nécessaires pour que tourne le monde dans lequel nous avons la vie et le mouvement.

La dualité ou la loi des contraires

Il semble donc exister une loi universelle, qui est la DUALITE, sur laquelle repose le principe même de la vie. Comme l’avait déjà remarqué Pasteur, sans la dissymétrie originelle de la cellule vivante, il n’y aurait pas eu de vie, puisque la condition de son apparition réside dans la présence de deux forces opposées. Nos propres perceptions se plient en permanence à la loi des contrastes. Deux forces lancent et attirent, agrègent et dispersent. Nous les sentons en nous car nous éprouvons le besoin d’attirer et de rayonner, de conserver et de répandre.

Cette loi de la dualité, qui repose sur la tension existant entre deux éléments, est exprimée dans l’univers symbolique mis en place dans la loge maçonnique. On peut citer, par exemple :
le soleil et la lune figurés sur le tapis de loge, que l’on peut percevoir comme deux yeux qui symbolisent la vision duelle du Cherchant, comme sa dépendance à la loi du binaire.
– les deux colonnes qui marquent l’entrée du Temple ou le pavé mosaïque, avec ses carrés ou ses losanges alternativement noirs et blancs, qui exprime l’image de la vie qui engendre la multitude des formes.

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La dualité créatrice

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La notion de la dualité permet notamment de poser la question de la création, de la genèse, du commencement.

De l’Unité naît la dualité

Le sage Aivanhov enseigne qu’à l’origine du monde seul l’Absolu existait, un Absolu inconnaissable, un Absolu inexprimable qui n’était ni temps ni éternité, ni lumière ni ténèbres, le Silence absolu. Quand cet Absolu, qui possédait tout en puissance, a voulu se manifester, Il a émané une partie de Lui-même. L’Absolu a condensé, a concrétisé un monde qui était subtil et lumineux, et cela a donné la matière, le plan physique.

René Guénon, quant à lui, évoque le « point primordial, antérieur à toutes les distinctions et à toutes les oppositions, d’où celles-ci partent et où elles reviennent finalement se résoudre, dans le double mouvement alternatif d’expansion et de concentration, d’expiration et d’aspiration, de diastole et de systole ». Ces couples d’opposés sont ainsi nécessaires à la mise en œuvre de la phase d’existence manifestée.

De l’Unité originelle naît donc la dualité créatrice qui est l’acte du Principe qui permet la manifestation. Le processus de manifestation est considéré comme un passage de l’abîme primordial qui est un état d’indifférenciation à la dualité créatrice qui est un état de division ou de différenciation. On peut également parler de polarisation en positif et négatif, masculin et féminin. Les kabbalistes parlent d’un infini actif et d’un infini passif, Jacques Baryosher écrit : « L’un émane et pénètre, l’autre reçoit et enveloppe. »

La dualité de la Création dans la Bible

« Au commencement Dieu créa le ciel et la terre », lit-on dans le livre Genèse. A l’origine, le ciel et la terre n’étaient pas séparés, ils étaient unis et « indistingués » en leur principe commun.

Puis le récit de la création biblique continue par des séparations successives sur ce même rythme binaire avec la lumière et les ténèbres, les eaux d’en haut et celles d’en bas, la terre et la mer pour enfin parvenir à l’homme, qui est également créé sous la forme duelle, puisqu’il est dit dans le livre Genèse que Dieu créa l’homme, « mâle et femelle ». Il est affirmé ainsi la dualité du monde sensible.

« Bereshit Bara Elohim ». La première phrase du texte du livre Genèse commence, dans la langue hébraïque, par la lettre Beith, la deuxième lettre de l’alphabet de cette langue et non par aleph qui est en la première lettre. La lettre aleph ne se prononce pas, elle est le symbole de Dieu dans son unité. Pour de nombreux exégètes, l’utilisation de la deuxième lettre de l’alphabet hébraïque pour débuter le texte de la Création signifie notamment le passage dans le monde de la dualité.

« Au commencement était le Verbe ». Cette expression débute le prologue de l’Evangile selon Jean. René Guénon affirme que « la Création est l’œuvre du Verbe ; elle est aussi sa manifestation, son affirmation extérieure ; et c’est pourquoi le monde est comme un langage divin pour ceux qui savent le comprendre. » « Le Verbe, le Logos, est à la fois Pensée à l’intérieur et Parole à l’extérieur : en soi, Il est l’Intellect divin », poursuit René Guénon. Il est dit que le vide précède la création.

Avant la parole, il y a la force première du silence. Le Verbe est donc silence et formulation. Silence et formulation sont tels l’inspir et l’expir, le jour et la nuit, ils sont indissociables car ils sont les deux aspects d’une réalité unique.

Un prochain article traitera de la dualité, du binaire qui peuvent également être porteurs de la notion d’opposition et de contradiction négatives.

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Sagesse Force Beauté (1)

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La triade Sagesse Force Beauté est présente dans tous les rituels maçonniques. Elle est souvent associée au trio de personnages bibliques qui a contribué à la construction du Temple de Salomon.

L’ordre dans lequel les vertus ou attributs emblématiques Sagesse Force Beauté sont présentés ici est commun à pratiquement tous les rites maçonniques pour lesquels la Sagesse conçoit et dirige, la Force exécute, la Beauté orne ou décore. Cet ordre est logique si l’on se place dans la perspective opérative de la construction d’un édifice. En effet, dans ce cas-là, prime l’élaboration du plan : la Sagesse. Ensuite, vient le travail d’édification : la Force. Enfin, s’élaborent les finitions : la Beauté.

Sagesse Force Beauté ou les vertus du Maçon

Sagesse Force Beauté prennent souvent l’apparence de recommandations morales dans les rituels maçonniques, faisant de ces trois aptitudes les qualités que le maçon se doit d’acquérir ou de développer pour mener à bien la réalisation de son œuvre. Le Rite Écossais Rectifié dit de Sagesse Force Beauté qu’elles sont « les vertus et qualités essentielles d’un vrai Maître » et que le maçon « doit s’appliquer à réunir en lui les proportions de ses modèles. »

Sagesse Force Beauté ou Salomon, Hiram roi de Tyr, Hiram Abif

La plupart des rites maçonniques font également correspondre Sagesse Force Beauté aux « trois grands Maîtres employés à la construction du Temple… » (Rite Écossais Ancien et Accepté), c’est-à-dire Salomon, Hiram roi de Tyr et Hiram Abif.

A chacun des personnages de ce trio fondamental est conférée une vertu ou une qualité emblématique : Sagesse  Force Beauté . La Sagesse est attribuée à Salomon, roi d’Israël, qui construisit, dédia et consacra le Temple de Jérusalem au service de l’Éternel. La Force à Hiram, roi de Tyr, pour le concours en ouvriers et en matériaux qu’il apporta. La Beauté à Hiram Abif pour ses talents qui permirent d’embellir et d’orner le Temple.

On peut lire en effet, par exemple, dans le rituel du grade de Maître du Rite Écossais Rectifié :

« Salomon qui reçut de Dieu le don de la Sagesse ;
Hiram, roi de Tyr, modèle de Force,
qui fournit à Salomon les bois et matériaux nécessaires pour la construction du Temple
et Hiram Abif, modèle de beauté,
qui dessina et exécuta les ornements qui doivent l’embellir. »

Le rituel du Rite Français dit en substance la même chose :

La Sagesse est l’emblème de Salomon,
la Force d’Hiram roi de Tyr, et la Beauté d’Iramabif.
-Pourquoi dites-vous cela ?
– La Sagesse est l’emblème de Salomon, parce que c’est lui le premier, qui a exécuté le dessein de bâtir un temple à l’Éternel –
Et parce que la Sagesse lui fut donnée en partage après qu’il l’eut demandée.
La Force est l’emblème d’Hiram Roi de Tyr,
parce que ce fut lui qui fournit des matériaux pour bâtir le temple.
La Beauté est l’emblème d’Iramabif,
parce que ce fut cet habile Architecte et Ouvrier qui orna le temple par ses ouvrages. »

La « Beauté », dont Hiram est l’emblème dans les rites maçonniques, peut ainsi être vue comme le mariage, dans un juste rapport, de la Sagesse et de la Force. La « Beauté » (Hiram) couronne et achève l’œuvre commune de la « Sagesse » (Salomon) et de la « Force » (Hiram roi de Tyr) : « Ainsi Hiram acheva tout l’ouvrage que le Roi Salomon lui fit faire pour la maison de l’Éternel », dit le verset biblique 1 Rois 7, 40.

Notons que, dans le Rite Ecossais Rectifié, on trouve également un ordre différent : Sagesse, Beauté, Force. A suivre…

Sagesse, Force et Beauté | Rite Ecossais Rectifié

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Sagesse Force Beauté ou les trois attributs divins

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Les vertus de Sagesse Force Beauté sont désignées par plusieurs rituels maçonniques comme trois attributs essentiels du Principe ou du Dieu Créateur. Ceci n’est pas sans rapport avec la tradition kabbaliste.

Dans un précédent article, nous avons vu que la triade Sagesse Force Beauté , présente dans tous les rituels maçonniques, est souvent associée au trio de personnages bibliques qui a contribué à la construction du Temple de Salomon.

Mais Sagesse Force Beauté ne sont pas seulement les trois vertus dont sont gratifiés les trois Grands Maîtres Salomon (Sagesse), Hiram roi de Tyr (Force) et Hiram Abif (Beauté), elles apparaissent clairement dans certains rites maçonniques comme trois qualités fondamentales du Dieu Créateur.

Sagesse Force Beauté et le Principe créateur

Par exemple, dans les Instructions par questions et réponses du grade de Maître du Rite Écossais Rectifié, on peut lire :

« D – A qui appartiennent essentiellement ces trois attributs Sagesse, Force et Beauté ?
R – A Dieu même. la perfection de ses ouvrages atteste la Sagesse qui a conçu les plans, la Puissance qui les a exécutés et la Beauté qui les a embellis ».

De même, le Rite Émulation, évoquant le principe de l’ordre cosmique, énonce : « … sa Sagesse est infinie, sa Force omnipotente et sa Beauté resplendit dans l’ordre et la symétrie de l’ensemble de la création. Il étendit les Cieux à l’infini, comme un vaste baldaquin, il disposa la Terre comme un marchepied, il couronna son Temple avec les Étoiles comme d’un diadème et de Sa Main rayonnent la Puissance et la Gloire. Le Soleil et la Lune sont les messagers de sa Volonté et toute sa Loi est la concorde. »

Sagesse Force Beauté et l’arbre séphirotique

On ne peut manquer d’effectuer un rapprochement entre le ternaire Sagesse Force Beauté et la tradition kabbalistique. Selon le Zohar, le monde repose sur trois colonnes figurées dans « l’Arbre de Vie » ou « Arbre sephirotique » composé de dix sephiroth réparties dans ces trois colonnes.

Pour cette tradition, les dix sephiroth représentent les perfections et les attributs de l’Essence divine, lesquelles sont liées inséparablement entre elles, et de l’assemblage desquelles dépendent la création, la conservation et la conduite de l’univers.

L’une des sephirot de la colonne de droite, appelée « Pilier de la Miséricorde », est nommée Hokhmah, terme hébreu qui signifie « sagesse ». Dans la colonne de gauche, appelée « Pilier du Jugement » ou « Pilier de la Rigueur », se trouve la sephira Guebourah que l’on traduit par « force » (ou « sévérité »).

Les kabbalistes enseignent que le pilier de droite représente la force d’expansion (la Miséricorde) et que le pilier de gauche représente la force de contraction (le Jugement). Ces extrêmes sont harmonisés par les séphiroth de la colonne centrale, appelée « Pilier de la Compassion » ou « Pilier de l’Équilibre ». Sur ce pilier central figure, au milieu, Tiphereth qui signifie « beauté »…

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Sagesse Force Beauté

Sagesse Force Beauté

Sagesse Force Beauté

 

 

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Sagesse Force Beauté ou les trois piliers ou grandes colonnes

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Les rituels maçonniques apprennent que Sagesse Force Beauté sont également les noms des trois piliers qui soutiennent la Loge : « trois grands piliers » (Manuscrit Wilkinson), « trois forts piliers » (Rite Écossais Ancien et Accepté – REAA).

Ces piliers sont appelés « trois grandes colonnes » dans le Rite Français. Il en est de même dans le Rite Écossais Rectifié (RER) qui précise que ces « trois grandes colonnes » sont les « fondements de la Loge », étant entendu que « la Franc-Maçonnerie embrasse toute la nature et que tous les Maçons répandus sur la surface de la terre ne forment tous ensemble qu’une seule et même Loge ».

Sagesse Force Beauté ou les trois piliers du REAA

Certains rites maçonniques (mais pas le Rite Ecossais Rectifié) font correspondre ces « piliers qui soutiennent la Loge » aux trois piliers disposés en équerre que l’on trouve dans la partie centrale de la loge maçonnique « sur trois côtés du Pavé Mosaïque ». Ainsi pour le Rite Écossais Ancien et Accepté, le pilier « Sagesse » se trouve à l’angle Sud-Est, le pilier « Force » à l’angle Nord-Ouest, le pilier « Beauté » à l’angle Sud-Ouest.

Dans ce même rite, ces trois piliers, associés à la triade Sagesse Force Beauté , font expressément référence au Vénérable Maître qui correspond au pilier « Sagesse » et aux deux Surveillants qui sont respectivement associés aux piliers « Force » et « Beauté ». Les piliers (ou colonnettes) sont différenciés les uns des autres par leur silhouette, chacun d’entre eux est architecturé suivant un des ordres architecturaux grecs : dorique, ionique, corinthien.

Notons que toutes ces correspondances symboliques ne sont pas faites dans le Rite Ecossais Rectifié..

Sagesse Force Beauté ou les fondements du Temple mystique du RER

On lit, dans les Instructions par Demandes et Réponses du 1er grade du Rite Ecossais Rectifié :

« D – Quels sont ses fondements ? (de la Loge)
R – Trois grandes colonnes qui sont la Sagesse pour inventer, la Beauté pour orner, et la Force pour exécuter. »

Le Rite Écossais Rectifié précise que trois colonnes « … soutiennent le Temple mystique des Maçons » que l’on peut considérer ici comme le temple intérieur de l’homme ou le temple immatériel de l’esprit qui fait appel à la révélation mystique et à la transcendance.

La loge qui repose sur trois piliers ou colonnes est souvent donnée comme l’image du « Temple Universel » qu’est le Cosmos ou le Monde. Ainsi, dans 1 Samuel 2, 8 : « … à l’Éternel sont les colonnes de la terre, et c’est sur elles qu’il a posé le monde… »

Le Rite Émulation, quant à lui, nous donne une belle vision cosmologique du monde en considérant que ces trois piliers soutiennent l’œuvre de Création de Dieu : « L’Univers est le Temple de Dieu que nous servons. La Sagesse, la Force et la Beauté soutiennent son Trône comme les piliers de Son Œuvre… »

Le caractère cosmologique de la loge est accentué par la présence d’une « voûte étoilée » qui recouvre le plafond du local dans certains rites, et dans d’autres, comme le Rite Français ou le Rite Écossais Rectifié, d’« un dais bleu céleste, parsemé d’étoiles d’or » qui est censé « couvrir la loge ».

 

Sagesse Force Beauté Sagesse Force Beauté Sagesse Force Beauté

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Sagesse Beauté Force ou Pensée Volonté Action

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Si le Rite Écossais Rectifié mentionne, à l’instar d’autres rites maçonniques, la triade Sagesse Force Beauté dans cet ordre précis, ses rituels font également apparaître, à certains endroits, un ordre différent qui est : Sagesse Beauté Force. La Sagesse est toujours citée en premier mais l’ordre de Beauté et Force est inversé.

Ainsi, premier exemple, dans les Instructions par Demandes et Réponses du 1er grade du RER :

« D – Quels sont ses fondements ? (de la Loge)
R – Trois grandes colonnes qui sont la Sagesse pour inventer, la Beauté pour orner, et la Force pour exécuter. »

Sagesse Beauté Force et les trois coups de maillet au RER

La Force est également citée en dernier dans l’invocation que le Vénérable Maître adresse au Grand Architecte de l’Univers lors de l’ouverture des loges du Rectifié : « … Daigne accorder à notre zèle un succès heureux, afin que le Temple que nous avons entrepris d’élever pour Ta gloire, étant fondé sur la Sagesse, décoré par la Beauté et soutenu par la Force qui viennent de toi, soit un séjour de paix et d’union fraternelles, un asile pour la vertu, un rempart impénétrable au vice, et le sanctuaire de la vérité… »

L’ordre donné à Sagesse Beauté Force par le Rite Écossais Rectifié peut être mis en rapport avec la manière dont les Maçons de ce rite frappent, de manière inégale, les trois coups de maillet : deux précipités (Sagesse et Beauté) et le dernier (Force) nettement séparé. Le troisième principe est le résultat des deux premiers dans lesquels il va puiser sa source pour en être le fruit : il en est la réunion et l’accomplissement.

Sagesse Beauté Force et le chandelier à trois branches

La triade Sagesse Beauté Force, en tant qu’attributs divins, se retrouve, en filigrane, dans le symbole du chandelier à trois branches posé sur l’autel du Vénérable Maître et que le rituel du 1er grade du Rite Écossais Rectifié présente comme l’emblème « de la triple puissance du Grand Architecte de l’Univers qui ordonne et gouverne le Monde… » Le rituel du 4ème grade lève le voile sur la nature de cette « triple puissance » :

« D – Comment l’autel d’Orient est-il éclairé ?
R – Par trois lumières qui sont toujours les mêmes dans tous les grades.
D – Pourquoi ce nombre est-il invariable ?
R – Parce que le Député Maître est pour la Loge comme le Grand Architecte pour l’univers qu’il gouverne par sa pensée, sa volonté et par son action qui sont désignées dans la loge par le Respectable Député Maître et les deux Surveillants. »

Pensée Volonté Action, voici un ternaire divin directement inspiré de la doctrine de Martines de Pasqually qui peut être résumée comme suit.

Dieu, comme Principe absolu de tous les Êtres, est Un par essence. L’essence divine se manifeste hors d’elle par 3 qui représente la puissance qui est en Dieu de production ou d’émanation divine. Cette puissance est 3 par les trois facultés spirituelles divines, innées dans le Créateur, que sont la Pensée, la Volonté et l’Action. Dieu a toujours pensé, voulu et opéré, en lui, ces trois facultés qui lui sont propres et qui concourent à tous les actes de création divine toujours en unité d’action. Car la Volonté divine veut toujours ce qu’a conçu la Pensée divine ; et l’Action divine opère toujours ce que la Pensée a conçu, et ce que la Volonté a déterminé. Les trois facultés divines opèrent donc sans division, elles forment une parfaite unité car elles sont toutes réunies dans le seul et même Être unique et indivisible.

La doctrine martinésienne établit un parallèle christique avec ces trois facultés divines prêtées au Créateur : « Nous avons là une idée du mystère incompréhensible de la trinité éternelle. La Pensée donnée au Père, 1. Le Verbe ou l’Intention attribuée au Fils, 2, et l’Action attribuée à l’Esprit, 3. »

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